Movember : les hommes ont aussi le droit — et peut-être même le devoir — de prendre du temps pour eux 🧔💙 à Brest

Chaque mois de novembre, les moustaches fleurissent un peu partout sur les visages et les réseaux. Derrière ces poils symboliques se cache une cause profonde : la santé masculine.

Le mouvement Movember ne se limite pas à un défi amusant ou à une mode passagère. Il est un cri du cœur, une invitation à repenser la manière dont les hommes prennent soin d’eux — ou plutôt, ne prennent pas le temps de le faire.

Et si, au lieu de célébrer seulement la moustache, on profitait de ce mois pour ouvrir un dialogue plus sincère sur un sujet encore trop tabou : le droit (et le devoir ?) des hommes à s’occuper de leur santé physique, mentale et émotionnelle.

🌿 1. Movember, bien plus qu’une moustache

Créé en 2003 en Australie, le mouvement Movember a depuis pris une ampleur mondiale.

Son objectif : sensibiliser aux maladies qui touchent spécifiquement les hommes, comme le cancer de la prostate, le cancer des testicules, et surtout, la santé mentale.

Derrière les chiffres se cachent des réalités préoccupantes :

  • 1 homme sur 8 sera diagnostiqué d’un cancer de la prostate dans sa vie.
  • Le suicide est l’une des principales causes de mortalité chez les hommes de moins de 50 ans.
  • Et trop souvent, ces hommes souffrent en silence.

Parce que demander de l’aide, parler de ses émotions, ou admettre sa vulnérabilité reste encore perçu comme un signe de faiblesse.

Movember veut inverser cette croyance.

Parce que la vraie force, c’est de savoir dire quand ça ne va pas.

💬 2. Pourquoi les hommes ont du mal à prendre soin d’eux ?

Depuis des générations, la société a façonné une image de l’homme fort, endurant, rationnel.

Un homme “vrai” ne se plaint pas, ne pleure pas, ne s’arrête pas.

Ce modèle, hérité d’une époque où la survie et la performance primaient, est aujourd’hui devenu un piège émotionnel.

Dans la vie professionnelle, ces croyances se traduisent par une pression constante : réussir, subvenir, être performant, garder la face.

À la maison, il faut être le roc, le protecteur, celui qui ne faillit jamais.

Mais la vérité, c’est que personne n’est fait d’acier.

Sous cette carapace, il y a de la fatigue, du stress, parfois une immense solitude.

Et plus on refoule ses émotions, plus le corps finit par parler : insomnies, douleurs, crises d’angoisse, burn-out, maladies chroniques…

Prendre du temps pour soi, pour un homme, devient alors un acte de courage.

🕊️ 3. Prendre du temps pour soi : un droit et un devoir

Il est temps de changer de regard.

Les hommes ont non seulement le droit, mais aussi le devoir de se préserver.

Un homme qui prend soin de lui devient un homme plus disponible, plus attentif, plus présent pour les autres.

Prendre du temps pour soi, ce n’est pas fuir ses responsabilités.

C’est recharger ses batteries pour mieux les assumer.

👉 Cela peut passer par des gestes simples :

  • Faire un check-up médical annuel sans attendre les symptômes.
  • Se réserver un moment de calme dans la journée, sans téléphone ni obligation.
  • Pratiquer un sport ou une activité relaxante (marche, méditation, jardinage…).
  • Oser dire “non” sans culpabiliser.
  • Parler à un proche, un thérapeute, un collègue de confiance.

Chaque petit pas compte.

Parce que la prévention est la meilleure des forces.

💙 4. Santé mentale masculine : sortir du silence

Le tabou de la santé mentale chez les hommes est encore très fort.

Beaucoup redoutent le jugement, la honte, ou la perte de crédibilité.

Pourtant, les chiffres sont clairs : les hommes sont plus nombreux à se suicider, mais moins nombreux à demander de l’aide.

Il est donc vital d’apprendre à parler, à exprimer ce qu’on ressent, à montrer ses émotions sans craindre d’être jugé.

Un homme vulnérable n’est pas un homme faible.

C’est un homme humain.

La santé mentale doit être considérée comme une priorité, au même titre que la forme physique ou l’alimentation.

S’autoriser à ralentir, c’est aussi honorer la vie.

🌍 5. Et si la société les y aidait davantage ?

Les entreprises, les associations, les familles ont un rôle essentiel à jouer.

Créer un environnement où les hommes peuvent parler librement de leurs difficultés, prendre un jour de repos sans se sentir coupables, ou participer à des actions de prévention, c’est déjà un grand pas.

Les campagnes Movember ne servent pas seulement à récolter des fonds : elles ouvrent le dialogue.

Elles rappellent à tous — collègues, amis, conjoints, enfants — que la bienveillance est une responsabilité collective.

🌱 6. Et si ce mois de novembre devenait un tournant ?

Et si, cette année, Movember n’était pas seulement un mois pour laisser pousser sa moustache, mais aussi pour se reconnecter à soi-même ?

Pour ralentir, respirer, se poser la question :

“De quoi ai-je besoin, moi, pour aller bien ?”

Les hommes n’ont pas à porter seuls le poids du monde.

Ils ont le droit de douter, de souffler, de s’écouter.

Et oui, ils ont le devoir de se préserver — pour eux, pour leurs proches, pour la société tout entière.

💭 7. En conclusion : prendre soin de soi, c’est prendre soin des autres

Movember est un mouvement de prévention, mais aussi un message d’amour et d’humanité.

Parce qu’un homme qui prend soin de lui devient un modèle de bienveillance.

Parce qu’un homme qui ose parler, inspire d’autres à le faire.

Et parce qu’un homme en paix avec lui-même peut apporter beaucoup plus à ceux qu’il aime.

Alors, en ce mois de novembre, portons fièrement la moustache ou soutenons ceux qui la portent.

Mais surtout, portons un message fort :

👉 les hommes aussi ont le droit — et le devoir — de s’écouter, de ralentir, de vivre pleinement.