Le 28 juin, câest la JournĂ©e Mondiale contre lâabandon des animaux de compagnie.
Un rappel douloureux que, chaque annĂ©e, des milliers dâanimaux sont laissĂ©s pour compte, abandonnĂ©s au bord dâune route, devant un refuge, ou parfois pire encore⊠Et Ă chaque fois, mon cĆur se serre.
Je nâarrive toujours pas Ă comprendre comment on peut en arriver lĂ .
Pilpous, 20 ans dâamour inconditionnel
Ă la fin de lâannĂ©e derniĂšre, jâai perdu ma chatte Pilpous, qui allait avoir 20 ans.
Une chatte⊠Non. Une compagne de vie, une prĂ©sence silencieuse et prĂ©cieuse, une petite Ăąme poilue qui mâa accompagnĂ©e pendant deux dĂ©cennies.
Elle Ă©tait lĂ quand je me suis relevĂ©e de certaines tempĂȘtes personnelles.
Elle Ă©tait lĂ les soirs dâhiver, lovĂ©e contre moi quand le monde semblait trop dur.
Elle savait, elle ressentait, elle mâapaisait.
Et aujourdâhui, jâai encore du mal Ă parler dâelle sans que les larmes me montent aux yeux.
Ce que nos animaux nous offrent
Un animal de compagnie nâest pas un meuble, ni un caprice.
Câest un ĂȘtre sensible, capable dâamour, de loyautĂ©, de prĂ©sence authentique.
Nos animaux nous observent, nous devinent, nous accompagnent.
Ils nous donnent tout ce quâils ont, sans jamais rien exiger.
MĂȘme pas un merci.
Leur abandon est une trahison pure et simple.
Câest renier une relation fondĂ©e sur la confiance la plus pure.
Pourquoi tant dâabandons ?
Les raisons invoquĂ©es sont souvent les mĂȘmes :
- « Je pars en vacances, je ne peux pas lâemmener. »
- « Il est devenu trop vieux, trop malade. »
- « Les enfants ne sâen occupent plus. »
- « Je nâai plus le temps. »
- « Il perd ses poils. »
Et si on remplaçait « animal » par « ami », « enfant », ou « parent » dans ces phrases ?
On comprendrait tout de suite lâabsurditĂ© et la cruautĂ© de ces excuses.
Un animal, ça se choisit avec le cĆur, mais aussi avec responsabilitĂ©.
Il faut penser Ă lâengagement sur 10, 15, 20 ans.
Câest une vie quâon accueille, pas un simple divertissement temporaire.
Lâabandon est un acte violent
Certains pensent « quâil sâen sortira », « quâun refuge lâaccueillera », « quâil trouvera une nouvelle famille »…
Mais la réalité est tout autre.
Beaucoup dâanimaux abandonnĂ©s meurent de peur, de faim, dâaccidents ou de blessures.
Certains attendent dĂ©sespĂ©rĂ©ment derriĂšre une porte qui ne sâouvrira jamais.
Dâautres, traumatisĂ©s, ne retrouveront plus jamais confiance.
Et si on en parlait autrement ?
Je rĂȘve dâun monde oĂč lâon Ă©duque dĂšs lâĂ©cole Ă la relation Ă lâanimal, oĂč lâon apprend aux enfants que la vie se respecte sous toutes ses formes, oĂč les adultes prennent le temps de rĂ©flĂ©chir avant dâacheter ou dâadopter, oĂč lâon comprend que lâanimal nâest pas lĂ pour combler un vide passager mais pour partager une vie.
Et je rĂȘve aussi que ceux qui ont dĂ©jĂ trahi une petite vie regardent en face la douleur causĂ©e, et que ceux qui hĂ©sitent Ă sauter le pas de lâadoption rĂ©alisent Ă quel point cet engagement peut transformer leur vie.
Des alternatives existent
Partir en vacances ? Il y a aujourdâhui des pensions, des gardiens Ă domicile, des familles dâaccueil.
Des associations proposent mĂȘme des solutions gratuites ou solidaires. Ou tout simplement, pourquoi pas des voisins prĂȘts Ă rendre service.
ProblÚmes de santé ou de comportement ? De nombreux vétérinaires, comportementalistes, éducateurs peuvent vous accompagner.
Mais lâabandon ne devrait jamais ĂȘtre une solution. Jamais.
Ce que Pilpous mâa appris
Quand je repense Ă Pilpous, je pense Ă la tendresse. Ă la patience.
Ă la chaleur dâun corps tout contre moi.
Ă lâart de la prĂ©sence silencieuse.
Elle ne mâa jamais demandĂ© grand-chose, si ce nâest dâĂȘtre lĂ .
Et elle mâa donnĂ© tant.
Je sais quâelle est partie aimĂ©e, respectĂ©e, entourĂ©e.
Et si vous avez un animal aujourdâhui, offrez-lui cette dignitĂ©.
Et vous, que pouvez-vous faire ?
âš Sensibilisez autour de vous.
âš Partagez vos histoires dâamour animal.
âš Soutenez les refuges et associations locales.
âš Parrainez ou devenez famille dâaccueil.
âš Adoptez avec conscience, pas sur un coup de tĂȘte.
Ensemble, faisons entendre leur silence
Je vous invite Ă partager en commentaire vos souvenirs, vos compagnons disparus, vos coups de cĆur poilus.
đŁ Parlons-en. Ensemble. Aujourdâhui plus que jamais.
Parce quâun jour, on vous regardera avec les yeux pleins dâamour, et vous saurez que vous avez fait ce quâil fallait.
Pour lui. Pour elle. Pour eux.